Jeanne a dix ans, et un grand-frère, Thomas, âgé de quatorze ans. C'est une rêveuse, douce, qui se laisse emporter par l'imagination, au gré des humeurs, au fil des mots. Avec son frère, elle partage ses petites divagations, encouragées par une maîtresse d'école, fière de pratiquer la langue française, de pouvoir s'amuser avec ses variations, ses nuances, ses complexités. Elle apprend les mots, les place, déplace, les mesure, joue avec. À l'école dans les récitations, au marché parmi les étalages, dans les boutiques, à l'hôpital, au cours de jeux de société comme le Scrabble…
La grammaire est une chanson douce est un récit où tout est prétexte pour faire la part belle à la lettre, au mot, aux jeux de langue, aux expressions plus ou moins figées, aux cortèges de paroles. Un prétexte qui va jusqu'à faire des mots de véritables objets, de véritables êtres. C'est là une invitation à savourer la langue, phrases et sentences, à laisser parler le verbe… Une invitation enrichie par les illustrations colorées de Bigre. Erik Orsenna fait ici œuvre d'académicien, avec son exactitude, sa rigueur [...] Un petit conte poétique pour tout public.